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Et si l’on chantait en attendant bébé mais aussi après ?

Depuis toujours et à travers le monde entier, les futures comme les nouvelles mamans chantent pour leur bébé et se servent naturellement et  instinctivement de leurs voix pour le mettre au monde. Chanter pour et avec son bébé relève donc d’une pratique ancienne et universelle.

Le chant prénatal qu’est ce que c’est ?

Par l’intermédiaire de chansons (même si l’on chante “faux” 🙂 le chant prénatal utilise la voix des futurs parents pendant la grossesse à des fins de bien-être et durant le travail en faveur d’un travail physiologique mais également si l’accouchement est plus médicalisé.

Des berceuses adressées au ventre rond, aux gémissements fluctuants qui accompagne la naissance, à la tenue des voyelles qui pénètrent les contractions et accompagnent le bébé jusqu’à la voix sécurisante de la sage-femme, il s’agit là d’un programme complet à découvrir absolument !

Les bienfaits du chant pendant la grossesse

En premier lieu, il permet de s’offrir une détente, une pause dans son quotidien et se faire plaisir.

En pratiquant le chant du 1er jour de sa grossesse au dernier jour, la confiance en soi sera renforcé et le stress sera réduit.

La pratique du chant pendant la grossesse permettra une meilleure conscience corporelle, le souffle et les sons vibratoires se mettant alors en lien direct avec le périnée, un réel apprentissage qui complètera efficacement toute autre forme de préparation à la naissance

Les bienfaits du chant pendant le travail

L’apprentissage du chant pendant la grossesse permettra à la maman d’utiliser ses sons au moment des contractions selon l’évolution de ses sensations, la hauteur des notes et leur volume s’adaptant selon l’intensité des contractions  tout au long du travail.

Les vocalises utilisées essentiellement des voyelles produites en notes chantées auront une vraie direction dans l’ouverture du bassin et l’assouplissement du périnée, permettant ainsi une descente du bébé facilitée et physiologique.

La recherche permanente d’une posture pour faciliter le cheminement du bébé, le souffle synchronisé à la poussée associé aux vibrations sonores seront profitables à la physiologie de la naissance

Pendant le travail, la voix permettra à la maman de

  • se concentrer et rester confiante
  • mieux oxygéner son corps et son bébé
  • mobiliser les muscles du bassin pour faciliter la progression du bébé

Chanter pour et avec son bébé

Chanter pour et avec son bébé représente la continuité naturelle du chant prénatal. Chanter pour son bébé constitue une merveilleuse façon de partager le quotidien en l’accompagnant de notes de musique.

Une manière simple de rassurer l’enfant, le calmer, le sécuriser , de partager des moments de complicité en toute simplicité par les berceuses, chansons, contes. Avec le temps on pourra rajouter des comptines et jeux de doigts dont les enfants raffolent.

C’est aussi une continuité pour prendre soin de soi, chanter, écouter, se laisser surprendre, découvrir et pourquoi pas à l’occasion des ateliers chant maman-bébé de manipuler des petits instruments de musique.

Les conseils de la sage-femme

Quelle belle manière d’accompagner son bébé.. en chantant 🙂

Le chant prénatal constitue une belle complémentarité à toute autre forme de préparation surtout lorsque “envisager la physiologie nous tente plus que tout” !

Le papa peut participer aux ateliers chant ce qui lui permettra comme bien d’autre méthode de rentrer en relation immédiate avec son bébé mais également de soutenir efficacement maman et bébé pendant le travail. Il pourra vocaliser lui même pour mieux les accompagner

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Faire du mieux que l’on peut, aimer et croire en ses enfants…c’est surtout ça être Papa !

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Au cours des dernières décennies tout le monde s’accorde à dire que les papas ont évolués dans leur place et leur rôle au sein de la famille. C’est surtout dans leur implication affective et éducative que le changement a été le plus perceptible : d’un rôle de chef de famille et pourvoyeur souvent absent, le père est devenu tout autant présent que la maman s’agissant des soins à donner et de l’importance du temps à accorder à son enfant.

Le rôle du père : un équilibre bénéfique pour l’enfant

Dès la naissance le papa souhaite instaurer une relation avec son bébé qui va avoir une influence complémentaire de la maman dans la croissance et le développement de la personnalité de l’enfant.

Même s’il est présent, la relation sera qualitativement différente mais tout autant bénéfique, et c’est dès la naissance que la présence paternelle dans l’intégration psychique de l’enfant sera la plus importante.

De la même façon que pour la maman, le bébé sentira la présence du papa par les odeurs, son contact physique et les les émotions partagées qui établiront dès lors la relation au père.

Père et mère sont 2 réalités physiques et psychiques distinctes perçues comme telles par le tout jeune enfant

La perception par l’enfant du modèle père lui permettra de différencier et d’assimiler sa propre image et de se construire plus aisément : faire face à des réalités physiques  différentes de celles qu’il a connu.

Son rôle deviendra déterminant à partir du moment où l’enfant se détachera du lien qui l’unit à sa maman lui permettant de s’ouvrir sur l’extérieur.

Le papa dans le quotidien et son évolution au travers des âges

C’est par le bain et les soins à donner que le papa prend place. Aujourd’hui il anticipe même en participant à des ateliers lui permettant d’apprendre les bons soins à donner. Le relais se fait sans problème de retour à la maison

Au fur et à mesure, il s’appliquera dans le coucher des enfants, la chanson pour l’endormissement, les repas, les devoirs et les jeux.

Une relation père-bébé qui permettra de constituer les bases de la future relation père-enfant puis père-adolescent

Les rapports évoluant au fil des années, c’est parfois au fur et à mesure de sa croissance que le papa trouvera une place prépondérante

De 2 à 7 ans : une relation profonde s’installe, l’enfant étant désireux de connaître de nouveaux horizons, autant pour les filles que pour les garçons, cette soif de découverte fait qu’il développe avec le papa une véritable relation privilégiée

A 7 ans, le papa devient le héros de ses enfants : un modèle, le protagoniste de leur vie imaginaire notamment pour les garçons. Les filles, elles, découvrent leur diversité par rapport au papa et leur similarité avec leur maman.

A la préadolescence la tournure est tout autre avec le papa notamment : l’incompréhension souvent de mise impose de recadrer la relation, de créer de nouveaux rapports et de redéfinir les rôles.

Le père peut se positionner comme soutien pour l’enfant en proie à quelques doutes en valorisant les capacités de son enfant et son individualité tout en imposant des limites.

Une présence marquée et marquante

Dans tous les rites de passage, il est primordial que le père soit présent (anniversaires, compétitions sportives, activités ludiques ou culturelles)

C’est par cette présence que l’enfant évoluera en société, prendra connaissance de son entourage, et s’ouvrira au monde qui l’entoure

Le lien à créer est différent de celui des mamans et son rôle est fondamental dans la formation de l’identité personnelle et sociale de son enfant

Mes conseils

Ayez des attentes réalistes à l’égard de vos enfants : apprenez à les connaître pour les apprécier pour ce qu’ils sont et non pas pour ceux que vous aimeriez qu’ils soient.

Être conscient qu’au travers des âges, les relations changent et que l’enfant se construit au travers de ces différentes étapes mais également au travers de ces changements.

Même si les bases de la future relation se figent dès le plus jeune âge mais que vous n’avez pas souhaité, ou pas pu ou pas éprouvé le besoin de vous occuper quotidiennement de votre bébé, ne vous inquiétez pas, vous trouverez au fil du temps et des années qui passent votre place

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L’ostéopathie pour les bébés : une passage quasi obligatoire

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L’arrivée d’un bébé dans notre monde, on le sait, n’est pas toujours simple.

Dans un temps très court, poussé par la force des contractions, il va devoir se frayer un passage au travers du bassin de la maman. Rotation, flexion, mais aussi superposition des os du crâne du bébé, puis déflexion de sa tête dès lors qu’il sera en contact avec l’environnement aérien, sacrées contraintes tout de même non ?

Bien supporté généralement par le bébé, son organisme sait après la naissance comment retourner vers l’équilibre avec une décompression des cartilages permettant au crâne de retrouver sa forme normale. La respiration, la succion, les cris vont permettre au thorax de se déployer et nous pourrons espérer avoir un « bébé parfait » 😊 (un crâne tout rond et un bébé qui ne pleure presque jamais…)

QUAND LES CONTRAINTES SONT TROP IMPORTANTES

Il conviendra de ne jamais oublier qu’aux contraintes de la naissance, se rajoutent celles de la grossesse et des positions in utéro, que ce soit une tête en bas, ou en haut (présentation du siège qui peut être complet ou décomplété) une présentation de l’épaule, sans oublier dans 30 % des cas, la possibilité d’un cordon autour du cou.

Dans les 2 cas, la zone comprimée peut être donc différente : il pourra s’agir, du crâne, du bassin, du thorax, de la mâchoire, de la colonne vertébrale, comme les viscères (intestins, estomac, poumons) et le diaphragme qui sera alors limité dans son amplitude.

Nous aurons alors un bébé présentant de grandes difficultés à se remettre de ces compressions, exprimant alors une nervosité anormale, des troubles du sommeil, des pleurs incessants, ou encore des régurgitations.

LES SIGNES D’APPELS ET SANS APPEL POUR CONSULTER UN OSTÉOPATHE

Sans appel :

  • Naissance prématurée, par césarienne, par le siège
  • Cordon ombilical autour du cou (entrainant des problèmes de succion, posant souvent ainsi des difficultés d’allaitement)
  • Manœuvres obstétricales (forceps, ventouse)
  • Accouchement long mais aussi très rapide

Quand les troubles fonctionnels s’installent :

  • Pleurs incessants qui se calment lorsque le bébé est pris dans les bras (le port à bras réduira les tensions et contraintes)
  • Tête toujours tournée du même côté
  • Déformation du crâne (arrière du crâne aplati, et/ou asymétrique)
  • Difficulté de succion que ce soit au sein ou au biberon
  • Régurgitations importantes
  • Coliques
  • Otites, rhinites à répétition
  • Les yeux qui coulent

UNE APPROCHE SPÉCIFIQUE

Pratiquée par des ostéopathes formés en ostéopathie pédiatrique, la pratique suit les mouvements que le bébé propose en réaction aux pressions réalisées. Cette approche ne fait jamais « craquer » mais s’agissant de décompressions articulaires spontanées, il est possible d’entendre parfois du bruit.

Lorsque les tensions sont importantes, le bébé les évacuera par des cris et des larmes, les manœuvres laissant une grande place à l’écoute des réactions du corps

Deux ou trois séances permettent en général de normaliser les troubles digestifs et les problèmes de nervosité. Un suivi mensuel ou bi mensuel peut être mis en place, en accord avec le pédiatre ou le médecin généraliste dans le cas de déformation du crâne ou de torticolis congénital jusqu’à disparition des troubles.

L’ostéopathe doit en outre vous orienter si l’amélioration ne se produit pas.

QUAND CONSULTER ?

Idéalement, le plus précocement possible surtout si l’on tient compte de l’importance de l’influence des contraintes au niveau de la mâchoire notamment, entrainant des problèmes de succion. De nombreuses difficultés de démarrage dans l’allaitement où s’associent crevasses et douleurs du mamelon mettent en péril l’allaitement dès les 1ères mises au sein. Une consultation ostéopathique proposée durant le séjour réduirait cette incidence

En termes de prévention de la tête plate, et afin de permettre une mobilité rapide des cervicales, une consultation doit être réalisée dans le 1er mois suivant la naissance du bébé. Les ostéopathes apportent de précieux conseils au niveau des positionnements dans un but préventif de la plagiocéphalie (tête plate) Les consulter c’est aussi prévenir ce problème qui au-delà de l’esthétique peut retentir sur la mâchoire et sur la colonne vertébrale.

MES CONSEILS 

N’oubliez jamais de signaler la présence d’un cordon ombilical autour du cou au personnel vous accompagnant et vous soutenant dans votre allaitement. Signalez-le également lors de votre consultation ostéopathique.

Consultez un ostéopathe ayant reçu une approche ostéopathique pédiatrique et demandez-lui à l’occasion de votre prise de rendez-vous s’il a l’habitude de travailler auprès des bébés.

Au-delà de la naissance, à la suite d’une chute, ou d’un choc important, si après avis médical il n’y pas de signe de gravité, il est toujours utile d’aller consulter un ostéopathe afin de vérifier si le corps a bien pu gérer le traumatisme.

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Même les papas dépriment..

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Nous connaissons bien la dépression du post partum chez les jeunes mamans, mais qu’en est-il des papas ?  Estimons-nous suffisamment leur bien-être, leur ressenti ?  Comme les futures ou jeunes mamans, les papas peuvent vivre dans la période précédant l’arrivée de leur bébé et longtemps après une dépression.

DES CHIFFRES

Selon une étude dirigée par l’université de Western Sydney, elle toucherait 13 % des pères. Les hommes devenant pères aux alentours de 25 ans ont 68 % de risques supplémentaires de connaître cette forme de dépression que les jeunes pères de 36 ans et plus. Si elle s’associe à celle de la jeune maman, elle toucherait alors 50 % des pères.

C’est bien donc une réalité qu’il serait temps de ne pas sous-estimée.

 

COMMENT LA RECONNAÎTRE

Changement radical de vie dès le retour à la maison avec des nuits hachées et de nouvelles responsabilités. Durant les 11 Jours de congé paternité, les jeunes pères s’impliquent aux côtés de la maman et du bébé d’une manière parfaitement dévouée. Ils n’ont pas le temps de s’attarder sur leurs propres émotions, leur propre fatigue, parfois leur difficulté à se sentir franchement à l’aise ave ce bébé, peut être même l’aimer ou tout au contraire l’aimer trop.

La dépression et ses signes apparaissent généralement entre 3 et 6 mois après la naissance du bébé, avec une humeur irritable, une perte de patience et une soudaine agressivité. Il n’est pas rare que le père s’isole, se renferme sur lui-même, jusqu’à fuir la maison au moindre prétexte. Eprouver un manque d’entrain, une perte d’appétit et un fort sentiment de culpabilité font également partie des signes qui doivent alerter.

SES PRINCIPALES CAUSES

Nous avons tendance à associer uniquement le baby blues ou la difficulté la mère. Nous en connaissons presque parfaitement les causes (hormonales, bouleversement émotionnel, fatigue, événements familiaux, remaniement psychique) mais  ne pourraient-elles pas tout autant être rattachées au père ?

Un jeune père n’est pas épargné du bouleversement émotionnel et d’une remise en question face aux responsabilités. Face à ce bébé qui désorganise le schéma familial, la gestion de la vie quotidienne devient difficile à gérer et le mode d’emploi à chercher et à découvrir peut s’avérer compliqué.

Les émotions éprouvées autour des nouveaux sentiments, le stress lié à certains évènements qui ont pu se produire à la naissance accentuent la fatigue.

Le lien avec sa propre histoire et le remaniement psychique obligatoire, explique également la difficulté éprouvée

QUE FAIRE ?

L’anxiété, les peurs à anticiper et à exprimer dans la période prénatale les rapprochant de la normalité devraient permettre aux pères, dès l’apparition des signes après la naissance, de ne pas s’enfoncer dans cette dépression.

Lever le tabou autour de leurs sentiments, les autorisant à s’exprimer et à éprouver naturellement leur difficulté dans cette période cruciale de leur vie, devrait permettre de prévenir ce mal être auquel nous portons trop peu d’attention.

Provoquer la discussion tout d’abord dans un cadre familial, lorsque l’on se retrouve à 2, pour permettre que les peurs et angoisses émergent, constitue une première étape. Il sera peut être nécessaire ensuite de s’orienter vers des organisations plus spécialisées, et des conseils à prendre auprès d’un médecin ou d’un psychologue.

 

MES CONSEILS

Tout est une question d’anticipation à appréhender avant la naissance face à des professionnels devant autoriser la parole dans ce sens : expression de l’anxiété, des angoisses, des sentiments et des peurs liés à la venue du bébé.

Prendre soin de sa petite femme, de son bébé c’est bien, prendre soin de soi fait aussi partie de la meilleure des prescriptions à avoir pour que toute la famille en profite. Veillez à votre bien être et consultez au moindre doute. Si revenir ou repensez à votre propre relation à votre père vous parait douloureuse ou compliqué, parlez-en et consultez.

La dépression post natale paternelle est bel et bien réelle. Etre dépassé par ses émotions et son nouveau rôle de papa n’a rien d’anormal et de déshonorant. Osez-vous confier sans tabou ! Vous êtes 2 dans cette « galère », en tout cas soyez assuré que vous n’êtes pas et plus tout seul 😊

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L’épisiotomie ? Et si on en parlait ?

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S’intéresser à l’épisiotomie, impose de revenir en premier lieu sur des notions anatomiques et fonctionnelles du périnée puisque c’est bien de lui dont il s’agit lorsque l’on fait une épisiotomie. En comprendre ses vraies indications, et l’importance de la « bientraitance » à lui accorder est de nos jours primordiale !

Le périnée du grec Peri Ineo, autour de l’entrée, se situant dans la région sacrée du bassin, ce sacré se rapportant au féminin et toute la dimension qu’on devrait lui reconnaitre, qui nous touche incontestablement tant le geste génère violences rapportées et regards irrespectueux.

Pourquoi une épisiotomie ?

Tout d’abord il est important de préciser qu’elle n’est pas obligatoire, mais il est également nécessaire d’insister sur le fait qu’elle protège des troubles de la continence anale surtout.

Bien pratiquée (sur le côté et latéralement) et bien indiquée, elle vous protègera donc d’un handicap majeur. Ses principales indications étant :

  • un périnée court (petite distance entre l’anus et la vulve)
  • une présentation conséquente du bébé
  • une manœuvre obstétricale (forceps ou spatules)
  • un bébé en souffrance

Quels sont les risques et les troubles liées à l’épisiotomie ?

Les troubles de l’épisiotomie sont essentiellement en rapport avec les douleurs occasionnées sur la cicatrice responsable de dysfonctionnement sexuel. Une prise en charge dans le cadre de la rééducation rapide avec des courants antalgiques (contre la douleur) associée à des petits massages que vous ferez vous-même avec une crème appropriée (Rescue Cream), solutionnent très rapidement la gêne.

Une consultation ostéopathique améliorera considérablement les douleurs internes du périnée.

L’épisiotomie n’est pas responsable des troubles de l’incontinence urinaire et c’est la rééducation périnéale qui solutionnera ce trouble.

L’épisiotomie pratiquée (dans les pays anglo-saxons) de manière verticale et médiane réalise un facteur de risque de déchirure anale.

Ou se trouve le périnée et à quoi sert-il ?

Le périnée constitue l’entrée et la sortie dans le monde de chaque bébé. Le périnée est aussi un lieu d’excrétions et de ce que nous sommes capables de retenir (urines, matières et gaz) sans oublier son rôle essentiel dans la statique pelvienne (soutien des organes)

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Le périnée est un muscle dont la tonification varie chez chacune d’entre nous, n’étant pas toutes pourvues du même héritage musculaire

La pratique sportive, et la profession (port de charges lourdes, station debout prolongée) induisent des pressions sur le périnée pouvant être responsables de troubles, avant même d’avoir un bébé.

Comment le protéger quand bébé arrive ?

Sa protection maximale est en lien avec un accouchement physiologique : position ajustée où les sensations (sans péridurale) ne permettent pas une posture imposée (position gynécologique classique)

Une naissance est par essence dynamique, le bébé descendant et se présentant sur le périnée physiologiquement « ramolli » par l’influence hormonale de la grossesse, lui permettant alors de mieux glisser dessus. Il effectue des rotations pour présenter sa présentation au maximum de sa flexion, sollicitant le col et au moment ultime de la naissance, le périnée.

Se projetant dans le sens de la gravité, la position de la maman sera à considérer pour assurer au maximum la protection du périnée, sa protection maximale se situant en position accroupie, latéralisée, à quatre pattes ou allongée, les genoux étant au maximum remontés sur la poitrine.

Le souffle expiratoire (le cri, les sons) agissant sur la contraction des muscles abdominaux transverses va naturellement « faire sortir le bébé » avec un périnée des plus assoupli.

Mes conseils

Anticipez ! Allez chercher l’information et les réponses à vos interrogations avant la naissance de votre bébé en privilégiant une préparation physiologique pour la mettre à profit le jour J, sans sous estimez vos faiblesses.

Trouvez le rééducateur (sage-femme ou kinésithérapeute) spécialisé dans cette approche, étant capable de vous rencontrer rapidement après la naissance pour vous examiner avec précaution, vous rassurer et surtout vous écouter. Votre prise en charge périnéale doit être globale, tant sur le plan de la douleur, que de la continence et de la statique pelvienne.

Sachez qu’une césarienne ne dispense pas d’une rééducation, le poids du bébé ayant sollicité votre périnée pendant 9 mois et que les troubles de la continence de la grossesse ne persisteront pas forcément après (ils sont essentiellement dus à l’influence hormonale induisant physiologiquement l’assouplissement du périnée nécessaire à la descente du bébé)

 

 

 

 

 

 

 

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Prendre des médicaments enceinte ?

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Attendre un bébé, et dès lors, la meilleure des attitudes et la plus grande attention va devoir se porter sur votre santé et celle de votre enfant à venir. Afin de bénéficier d’une surveillance médicale optimale autour du bon déroulement de votre grossesse et du suivi de la santé de votre bébé, c’est chez votre médecin ou sage-femme que vous vous dirigerez.

Les premières personnes du corps médical chez qui vous irez prendre conseils, information, à qui vous accorderez la plus grande des confiance et attention face aux messages qu’ils vont être en mesure de vous délivrer pour toute prise médicamenteuse si besoin ou nécessaire notamment. A ce propos, évoquer la nécessité absolue de se soigner avec des médicaments, est essentielle à approfondir, puisque comme l’oxygène et les nutriments, les médicaments passent la barrière placentaire et peuvent atteindre le fœtus.

PRÉCAUTIONS D’USAGE

La première règle à retenir est de ne jamais prendre un médicament sans un avis médical, même si ce médicament est vendu sans ordonnance.

La meilleure attitude tendrait à éviter d’utiliser des médicaments au cours de la grossesse et surtout de ne pas avoir recours à l’automédication (même si ce sont des huiles ou des plantes)

Si vous preniez un traitement avant votre grossesse, il est impératif d’en parler à votre médecin ou sage-femme dès la découverte de votre grossesse, même s’il s’agit de médicament vendu sans ordonnance. Annoncer l’existence de votre grossesse à votre médecin, sage-femme, infirmière ou pharmacien s’impose.

Le CRAT (Centre de Référence sur les Agents Tératogènes) peut vous donner toutes les indications utiles et vous permettre d’en savoir plus sur les médicaments autorisés ou contre indiqués pendant la grossesse.

QUELS RISQUES POUR LE BEBE ?

Quel que ce soit la façon dont vous prenez le traitement, voie orale, transcutanée, rectale, sublinguale et injectable, le danger est le même. Les médicaments concernés vont se retrouver dans la circulation sanguine et peuvent pour certains, se retrouver à des concentrations variables chez l’enfant au moment de la naissance.

Les conséquences de la prise des médicaments varient selon les moments de la prise au cours de la grossesse, le 1er trimestre entrainant des risques tératogènes ou malformatifs, le 2ème ayant un retentissement fœtal ou néonatal (atteinte de la croissance ou de la fonction des organes du fœtus)

LES DERNIERES MESURES EN VIGUEUR

Elles sont récentes et ont été prises depuis le mardi 17 octobre 2017 !

Des pictogrammes représentant une femme enceinte vont être peu à peu visibles sur les boites de médicaments qui présentent un risque au cours de la grossesse pour le bébé à naître, rendant visible directement l’information qui figure déjà dans les notices des médicaments.

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Le signalement des médicaments dits tératogènes (altération irréversible touchant des organes, à l’origine de malformations congénitales) ou foetotoxiques (toxicité de la molécule sur le fœtus par surdosage, ou risque de sevrage du bébé à la naissance) existera sous 2 sortes de pictogrammes :

  • Le premier qui indique un danger est représenté avec une silhouette de femme enceinte dans un triangle rouge (le médicament doit être utilisé uniquement s’il n’y pas de d’autre médicament disponible)
  • Le second avec une barre rouge couvrant la silhouette de la femme enceinte indique que le médicament ne doit pas être utilisé

 

Il est important de signaler qu’outres les femmes enceintes, les avertissements pourront concerner les adolescentes ou les femmes en âge de procréer, sans contraception efficace.

LES SOLUTIONS ALTERNATIVES

L’agence du médicament signalent que 97 % des femmes enceintes en France consomment trop de médicaments, constat alarmant en lien avec une surprescription.

Des interrogations sur la prise d’antidépresseurs ou encore du doliprane durant la grossesse demeurent, les études ne s’accordant pas encore.

La prudence incite à trouver des solutions alternatives s’alliant à une médecine intégrative avec des médecins et sages-femmes se repositionnant dans une écoute attentive. Le sens à donner en termes de prise en charge peut être solutionner avec des médecines parallèles, douces, où s’associent des outils efficaces sur la gestion du stress et de l’anxiété (cohérence cardiaque, sophrologie, hypnose). Soigner avec empathie, écoute, bienveillance en respectant et tenant compte de l’histoire de chacune et chacun, doit être priorisée, évitant ainsi ou en tout cas limitant la prise d’antidépresseur notamment. En résumé, mettre le côté cure du soin et privilégier le care !

MES CONSEILS

Au-delà des prises médicamenteuses, les polluants environnementaux, les substances provenant de notre alimentation, l’exposition à de nombreuses molécules chimiques notamment les perturbateurs endocriniens au cours du 1er trimestre de la grossesse, incitent là aussi à la plus grande prudence. Un effet cocktail pendant la grossesse induit un risque pour le futur appareil génital et reproducteur de l’enfant, sans oublier les cosmétiques.

PRUDENCE avec les pesticides, les répulsifs, les insecticides, les produits pour usage vétérinaire, ou encore des produits de protection du bois.

SI LA PRISE DE MÉDICAMENT EST OBLIGATOIRE ELLE DOIT L’ETRE LE MOINS LONGTEMPS POSSIBLE ET A FAIBLE DOSE puisqu’aujourd’hui on ne connait pas l’effet à long terme de certains composés sur la future maman ou le bébé à naître.

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Témoignage..

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Laissez moi vous présentez mon Petit Léo. Léo ça rime avec RGO. Et RGO ça rime avec pas de dodo.

Je vous explique. Mon petit chat à a peine deux semaines quand on lui diagnostique des RGO compliqués et du muguet. En gros il ne garde rien, vomi beaucoup , est tapissé de muguet de la bouche à l’œsophage et a un reflux interne et externe et des remontées acides la nuit (qui iront d’ailleurs jusqu’à lui faire une oesophagite).

Tout ceci fait que c’est un bébé qui ne supporte pas la position allongée. Pour limiter sa gêne il faut qu’il soit droit. Bébé Léo se transforme alors en bébé kangourou toujours porté en écharpe. Il ne s endort pas sur le sein comme tous les bébés, je ne l ai jamais vu dormir a plat dos avec ses petits poings en l’air, non il faut qu’il soit en position verticale. Même le matelas incliné n’y change rien.

Alors la nuit, le papa et moi on se relaient pour le faire dormir droit contre notre torse. A chaque remontée on le calme par des bercements ( très long les bercements on pourra dire qu on l aura usé notre carrelage autour de la table du salon) et on repars pour au mieux 45 minutes de dodo. La nuit il nous réveille toutes les heures par des hurlements.

Aujourd’hui Léo a 5 mois. Il va beaucoup mieux même si les RGO sont encore présent, le problème c’est qu’entre le cododo et les endormissement dans l’écharpe en marchant notre petit bout est complètement dépendant de nous pour son sommeil. A chaque réveil il faut le porter, marcher, bercer. Impossible de le laisser dans son lit. Et pourtant on a tout essayé, l ostéopathe, le magnétiseur, l’homéopathie, le câliner, le laisser pleurer..

Bref, nous ne savons plus ou nous en sommes. Je me transforme en un espèce de monstre impatient et colérique la nuit puis en être en pleurs ampli de culpabilité le matin. En somme, j’ai besoin d’aide.

Sans me faire trop d’illusions j’appelle Bérangère de Bulles de Bébés, je suis au bout du rouleau, 3 jours après elle débarque chez moi, sa douceur et son sourire sous le bras. Des larmes dans les yeux je lui explique la situation. Bérangère commence à parler, Léo, son papa et moi sommes tout ouïe. Elle me propose alors de changer son rythme, qu’il mange plus tôt pour qu’il est le temps de digérer, qu’il prenne son bain après et qu’après tout un petit rituel (massage, histoire, veilleuse) nous le posons dans son lit. Elle nous donne tout un tas d astuces pour qu’il retrouve seul sa tétine, au bout de combien de temps nous pouvons aller le voir pour le rassurer ect.. Le soir même nous mettons ses conseils en pratique.

Au bout d’une semaine, nous découvrons un autre enfant ! Fini les micros siestes de 20 minutes, il dors 2 heures d’affillées, parfois il s’endors sans que nous ayons besoin d’y retourner, certes la nuit il y a encore un ou deux réveils mais il se rendors aussitôt qu’on lui redonne sa sucette. Plus besoin de le bercer, de le ballader en poussette, on ne s énerve plus, il se réveille en gazouillant et plus en pleurant, le soir on arrive enfin a se retrouver avec mon mari, le matin j’ai de nouveau le temps de faire des choses pour moi. On en reviens pas ! Nous ne sommes tellement pas habitués a ce qu’il dorme bien que nous allons vérifier de temps en temps qu’il respire bien ! Vous l’aurez compris, on revit. Mais surtout Léo semble beaucoup plus épanouie, il ne tombe plus de fatigue du coup il joue plus longtemps, prend des fous rires. Un bonheur.

Coincidence ? Je ne crois pas. Magie ? Bérangère est peut être une fée qui sais… En tout cas je recommande a toutes les mamans épuisées, énervées, déprimées, usées de faire appel à Bulles de Bébés, et de faire confiance à ce personnel qualifié qui sera trouver les bons mots et les bon conseils.

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La constipation chez le bébé

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Article rédigé par le Dr Arnault Pfersdoff

La constipation chez un bébé n’est pas un phénomène rare. Nous allons voir le rôle des prébiotiques.

Un bébé fait en général dans les premières semaines une selle pratiquement à chaque change. Puis ça se ralentit. Il n’est pas rare de ne plus voir qu’une seule selle tous les 3, 4 voire 5 jours chez un bébé allaité exclusivement. Et tous les 2 ou 3 jours chez un bébé nourri au lait adapté maternisé 1er âge. Les prébiotiques ont leur rôle à jouer.

La plupart du temps, c’est bien toléré et bébé ne s’en plaint pas. Mais parfois, votre nouveau-né va se tourner dans tous les sens, ne sera pas calme au moment de vouloir exonérer (sortir) une selle, celle-ci sera peut-être dure comme des petites billes. Ou plus rarement observerez-vous un peu de sang qui accompagne la selle.

Ne vous aidez pas d’un thermomètre pour la faire venir, vous pourriez le blesser.

Il conviendra (vous verrez cela avec votre pédiatre) dans un premier temps de vérifier si son lait est bien adapté (dans le cas où vous n’allaitez pas). Certains laits nettement plus riches en lactose (sucre) aideront en ce sens.

Mais ça ne suffit pas toujours et désormais un apport de prébiotiques peut aider. Dans les constipations dites « fonctionnelles », donc ça ne concerne pas celles qui pourraient entrer dans le cadre d’une pathologie rare, chirurgicale par exemple.

Impact de la constipation fonctionnelle chez les bébés:

Elle motive à elle seule 3 à 4% des consultations chez le pédiatre et 30% des consultations chez un gastro-pédiatre (le bébé est alors adressé par un médecin chez ce spécialiste).

Le rôle des prébiotiques?

On observe qu’elle est moins fréquente chez les bébés allaités au sein. Il a donc été utile de comprendre le rôle des oligosaccharides (OS) présents dans le lait maternel à des concentrations plus élevées (que dans les laits adaptés maternisés classiques) de l’ordre de 1g pour 100ml de lait.

Ces OS sont des prébiotiques qui ne sont pas hydrolysés (réaction chimique qui consiste en une rupture plus fine grâce à l’action de l’eau, rendant plus digeste en quelque sorte) au niveau de l’intestin grêle (juste après l’estomac) et qui vont alors pouvoir agir au niveau du colon( juste après l’intestin grêle)  comme substrat (support)  au microbiote intestinal (qu’on appelait avant la flore intestinale). Ces OS ont un effet bénéfique sur le développement de lactobacilles et de bifidobactéries qui ont un rôle majeur dans le processus digestif. C’est la raison pour laquelle différents types de prébiotiques sont désormais rajoutés dans les formules de laits infantiles.

On constate avec un certain nombre d’études faites dans le monde que les bébés bénéficiant d’un apport en ces prébiotiques ont des selles plus fréquentes et plus molles.

Plusieurs principes d’action sont proposés pour expliquer ces effets bénéfiques : augmentation de la masse microbienne, fermentation sélective et production d’acides gras à chaîne courte, ou encore stimulation de la motricité intestinale.

Le principe actuel est de favoriser un mélange basé sur 90 % de galacto-oligosaccharides à chaîne courte et 10 % de fructo-oligosaccharides à chaîne longue (scFOS/IcFOS), mélange développé afin de mimer au plus près les oligosaccharides humains.

Et chez les prématurés?

Il en va de même sur le principe d’action pour les prématurés, chez qui je le rappelle au passage, le lait maternel reste vivement conseillé.

En conclusion?

La tendance est donc actuellement à favoriser la présence de ces prébiotiques dans les laits adaptés maternisés selon les proportions décrites ci-dessus.

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Les écrans se mutlitplient..les précautions aussi !

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RÉDIGÉ PAR DOCTEUR ARNAULT PFERSDORFF

Nous autres pédiatres sommes très sensibilisés au problème de l’enfant (dès son plus jeune âge souvent) et la présence des écrans, qui désormais envahissent la vie quotidienne des parents, où qu’ils se trouvent.

Parfois, par mesure de facilité, pour avoir un peu la tranquillité, le jeune enfant va se saisir du portable de la maman ou du papa. Ou bien le plus jeune s’emparera de la tablette de son aîné;

Et c’est souvent source de conflits, pas toujours faciles à gérer.

Il y a aussi la télévision devant laquelle on oriente bébé qui est dans son cosy, histoire de gagner un peu de temps pour préparer son repas ou le repas familial.

Bref, écrans de TV, écrans de smartphone, puis tablettes, ordinateurs et enfin jeux vidéo, casse-tête et cauchemars souvent assurés. D’autant qu’une fois que l’enfant a goûté à ces « précieux », difficile de faire machine arrière.

Il faut savoir conserver une certaine fermeté, et aussi comprendre que ces écrans ont des effets néfastes sur la santé de votre enfant, et sur son comportement (trouble du sommeil, excitabilité, concentration, alimentaire, etc.).

Que faire alors?

Une enquête vient d’être réalisée par 144 pédiatres en France, membres de l’AFPA (Association Française de Pédiatrie ambulatoire) et nous vous en livrons les résultats avec l’aimable autorisation de l’association. Ainsi que les conseils qui en découlent.

En résumé

La tablette, pas prioritaire avant 3 ans et sur des courtes durées entre 3 et 6 ans
La télévision, écran préféré des plus jeunes : pas de journal TV avant 6 ans
Les jeux vidéo : après 12 ans, attention si les résultats scolaires chutent !
L’ordinateur et les risques du NET… attention avant 9 ans
Le téléphone portable, un perturbateur nocturne chez l’adolescent.

Quel que soit l’âge de l’enfant, les parents peuvent retenir 3 grands principes

• Apprendre à l’enfant à s’autoréguler en fixant des tranches horaires pour regarder des programmes spécifiques, choisis avec les parents pour les plus jeunes.

• Alterner les activités pour varier les stimulations et encourager leur création en développant des occupations qui mobilisent les 5 sens et les 10 doigts pour les plus jeunes.

• Inviter l’enfant à parler de ce qu’il a vu à la télévision ou fait sur son écran interactif. Aidé par l’adulte, l’enfant apprend à construire le récit de ce qu’il a vu, et passe de la pensée spatialisée propre aux écrans à la pensée linéaire du langage parlé ou écrit. Les écrans, qui ne sont pas toujours des espaces de sens pour l’enfant, peuvent le devenir à partir du moment où il lui en donne dans l’échange avec un adulte.

Vous accédez à cette enquête en cliquant ICI.

Article publié avec l’aimable autorisation de l’AFPA et de l’Agence Passerelles, L’agence de « Relations Uniques »

Bordeaux: Darwin Ecosystème – 87 Quai des Queyries – 33100 Bordeaux
Paris: MyCowork – 54 rue Greneta – 75002 Paris (Nouvelle adresse)
www.passerelles.com

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La mort périnatale d’un enfant jumeau…

DECES JUMEAU

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La mort périnatale d’un enfant jumeau plonge les parents dans un désarroi important. Elle suscite aussi chez les professionnels une grande perplexité: quels mots prononcer, quelle attitude adopter, quel soutien apporter aux parents ?

Devant la détresse des parents, de nombreux soignants ont encouragé ceux-ci à reporter leurs espoirs et leurs attentions sur l’enfant vivant : cet enfant devenait en quelque sorte un enfant consolateur, voire un enfant réparateur du malheur lié au décès de son co-jumeau. Parfois, les soins, l’attention à prodiguer au jumeau vivant, permettaient de ne pas évoquer la mort du jumeau. provoquant chez les professionnels un véritable évitement de la question du deuil de cet enfant. Parfois aussi, on utilisait le nécessaire attachement au jumeau vivant pour « aider » la mère à penser à autre chose qu’au jumeau disparu qui la hantait « n’y pensez plus, concentrez-vous sur celui qui va bien, il a tellement besoin de vous ».

Puis la vulgarisation des connaissances autour du deuil a amené les soignants à prendre conscience de la gravité et de la complexité de la blessure que représentait la mort d’un enfant en période périnatale. Ils se sont alors souciés davantage encore de l’appui à apporter à ces parents, au risque de les enfermer dans un statut parfois exclusif de parents endeuillés. Ce faisant, le risque était grand d’être moins attentif à soutenir le lien naissant avec le jumeau vivant. Parallèlement à ces deux types d’attitudes que les soignants entretenaient avec les parents du jumeau décédé, il arrivait souvent alors qu’on pensât que les liens avec le jumeau vivant s’instauraient facilement, naturellement.

La mort périnatale d’un jumeau et l’accueil de son co-jumeau soumettent les parents à des mouvements psychiques extrêmement forts. Les parents. et notamment la mère, sont dès lors dans un état de conflictualité psychique très complexe. Nous voudrions proposer l’idée que le travail des professionnels consisterait justement à ce moment-là, à soutenir cette conflictualité, afin d’aider à la fois, le processus de perte et le processus d’attachement. À la fois, afin qu’aucun de ces deux processus ne prévale, mais qu’ils puissent, autant que faire se peut, se dérouler ensemble, dans un va-et-vient permanent entre travail de renoncement et travail d’attachement, entre mésestime de soi et restauration de l’idée de ses compétences parentales, entre sentiment d’insécurité et rétablissement progressif d’un certain niveau de sécurité intérieure.

Les parents qui perdent un jumeau en période périnatale vivent une épreuve aussi douloureuse que ceux qui perdent un enfant «singleton». La bonne santé du jumeau vivant ne vient en aucun cas atténuer ou compenser la gravité de la perte et l’intensité du vécu de deuil. On observe alors une réaction dépressive intense, habituelle dans le cas de décès d’un bébé. Et l’on sait maintenant que les bébés de parents déprimés risquent de présenter une vulnérabilité psychologique particulière.

Le deuil présente cette particularité de s’accompagner d’une perte d’intérêt pour le monde extérieur, et de la difficulté à choisir un nouvel objet d’amour. S’il ne faut pas négliger l’importance du soutien apporté à la mère par le père et par la famille, on ne peut pas non plus mésestimer les effets potentiels de cette forme singulière de deuil qu’entraîne la mort périnatale : blessure narcissique, trouble du sentiment d’estime de soi, entrave au développement, sentiments profonds de culpabilité pouvant confiner à un vécu de mère meurtrière (quelle que ce soit la cause de la mort, spontanée ou pas). Le cortège de réactions dépressives est lui aussi bien connu : tristesse, révolte, anxiété, autoaccusations, perte de l’élan vital. Sans oublier la possible réactivation de deuils anciens non résolus.

Tandis qu’elle serre son jumeau vivant dans les bras, la mère endeuillée peut être envahie par ces sentiments, ces idées, ces fantasmes. Le sentiment d’échec à maintenir ses deux enfants en vie, peut être renforcé par le chagrin de ne pouvoir être «tout entière » à son enfant vivant. Tout en lui rappelle l’enfant décédé. Chaque trait, chaque expression, lui font prendre conscience du manque de l’autre. Lorsqu’elle regarde le bébé, qui voit-elle? A qui rêve-t-elle? Lorsqu’elle le nourrit, à qui donne-t-elle le sein? Quelle image l’envahit. quels regrets, quelle révolte ? Le trouble et la confusion dominent.

Le jumeau vivant sera toujours considéré comme un jumeau par sa mère. Longtemps, elle en verra deux là où il n’y en qu’un, avec parfois des moments de confusion entre le bébé décédé et le bébé vivant, avec des comparaisons où l’enfant disparu peut être idéalisé (comme le sont la plupart des personnes disparues). Il arrive que la mère éprouve de façon fugace du ressentiment pour l’enfant vivant, expression de sa révolte contre le décès de l’autre jumeau (< pourquoi est-ce arrivé à l’autre et pas à lui ? »). Souvent, elle souffre de se sentir (de se penser) inadéquate avec son jumeau vivant.

Cette rapide évocation montre combien il est difficile pour la mère, préoccupée par sa détresse, d’être tout entière disponible psychiquement à son bébé vivant. Même si les soins de maternage sont donnés avec affection et tendresse, ils se déroulent dans un climat particulier. Il arrive que les interactions soient appauvries, parfois un peu mécaniques, que l’accordage émotionnel soit faible, que le discours adressé au bébé soit pauvre. De temps en temps, le jumeau vivant la tire de sa rêverie, l’amène vers la vie, la réanime, elle peut alors mieux entrer en lien avec lui pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il évoque.

Il ne faut pas sous-estimer à quel point le bébé est un partenaire actif dans l’interaction. Selon son tempérament. le jumeau vivant réagira de façon plus ou moins vive à cette difficulté maternelle il pourra stimuler sa mère, l’interpeller, l’inciter à développer l’interaction. Il pourra activement se rendre très présent, très vivant, aider sa mère à sortir de cette torpeur et de cette affliction. Il pourra parfois développer des capacités adaptatives extraordinaires. Il arrive néanmoins que l’énorme potentiel de vie dégagé par le jumeau nouveau-né, ne suffise pas à l’instauration d’interactions de bonne qualité avec les parents. Il arrive aussi que le jumeau vivant, pour différentes raisons (prématurité, petit poids., hypotonie, etc.) soit en difficulté pour répondre ou initier les interactions avec ses parents.

L’étayage proposé par les professionnels de santé va s’avérer essentiel. C’est en s’appuyant sur la compréhension empathique des soignants que les parents pourront traverser ce moment en utilisant au mieux leurs propres ressources, individuelles et de couple.
L’attention portée par les soignants aux ressentis complexes des parents, la qualité des soins prodigués, de l’écoute apportée sont des appuis majeurs pour les parents. L’accompagnement par les soignants, au propre rythme des parents, des mouvements psychiques violents et contradictoires qui les envahissent, est un travail important et délicat. dans ce moment d’effraction psychique.

Aider les parents à élaborer leurs propres contradictions internes, à penser la situation dans toute sa complexité, à identifier leurs affects et leurs pensées contradictoires. Ils peuvent ainsi vérifier progressivement, avec les soignants, que tenir ces positions contradictoires est vivable, qu’ils peuvent se sentir vivants, et vivants comme parents de ces deux enfants-là: « Nous sommes là, professionnels, à côté de vous, parents. Nous sommes témoins de ce que vous traversez. Peut-être vous sentez-vous à la fois fier de vous, de votre enfant vivant, et à la fois, un peu dévalorisés et insécurisés par la mort de votre autre enfant ».

La capacité de tenir dans un même discours cette double évocation s’inscrit dans une posture intérieure subtile qui demande des ajustements permanents, voire des vérifications auprès des parents: « c’est bien cela que vous ressentez en ce moment ? »

Cela nécessite une grande vigilance à ne donner la primauté ni à la culpabilité ni à la fierté, ni au chagrin ni à la joie, mais à accompagner le va-et-vient régulier entre ces deux types de ressentis. Comme s’il fallait en quelque sorte, pour les soignants, faire en permanence. un « grand écart psychique », entre vie et mort, en essayant de ne pas basculer d’un côté ou de l’autre du fil du rasoir. Lorsque le cas se présente en anténatal, certains parents ont un très fort besoin de se protéger pour pouvoir poursuivre la grossesse avec un minimum de sécurité intérieure. L’évaluation régulière, avec eux, de leurs besoins, de leurs demandes doit guider le suivi des soignants. Certains parents désirent parler des deux bébés, d’autres préfèrent à ce moment là de la grossesse porter leur attention sur le jumeau en bonne santé. Certains souhaitent anticiper l’évolution de la grossesse, d’autres au contraire ont besoin de s’en protéger.

Quoiqu’il en soit, avant ou après la naissance, être dans une certaine disponibilité intérieure et une certaine proximité émotionnelle, sans être envahi par les émotions de l’autre n’est jamais facile pour les soignants, jamais définitivement acquis. Cela demande un travail certain et constant sur « la bonne distance émotionnelle » à maintenir.

Les parents ont besoin que les professionnels soient prêts à s’engager à être à leurs côtés. Être à leurs côtés pour témoigner de la complexité de ce qu’ils vivent. Etre à leurs côtés à la fois pour les aider à affronter la mort de leur bébé et la fois pour les aider à entrer en relation avec leur bébé vivant. C’est dans la sécurité de ce lien empathique avec les professionnels que les parents pourront progressivement reprendre confiance en eux et retrouver un certain niveau de sécurité intérieure. C’est important pour eux, c’est important pour leur jumeau vivant, et pour leurs autres enfants, nés ou à naître.

RÉDIGÉ PAR DOCTEUR ARNAULT PFERSDORFF

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